Si le recrutement d'une personne handicapée obéit à des impératifs semblables à celui de n’importe quel collaborateur, il constitue un moyen pour l'entreprise d'affirmer sa responsabilité sociale. Il existe cependant des règles propres à ce type d'embauche que tout recruteur doit connaître.
Recrutement de personnes handicapées : que dit la loi ?
Aux termes de l'article L.323-2 du code du travail, tout employeur public comme dans le secteur privé employant 20 agents au moins depuis 3 ans minimum et à temps plein doit embaucher des personnes handicapées à hauteur de 6% de l'effectif total des agents rémunérés. La loi précise que ce recrutement peut être à plein temps ou encore à temps partiel. Dans le public ; sont concernés par cette obligation l'État, les établissements sanitaires et sociaux, les collectivités locales et La Poste en tant qu'exploitant. Il faut préciser que l'employer qui ne respecte pas cette obligation doit verser à l’Association de la gestion du fonds pour l'insertion des personnes handicapées (Agefiph) une contribution annuelle depuis le 1er janvier 2006.
Les personnes handicapées ne peuvent également être écartées d'un emploi ou d'un concours sous prétexte de leur handicap dans la mesure où la loi garantit à tous un accès égal aux concours et aux emplois publics.
Comment parler du handicap lors de l'entretien d’embauche ?
Pour les candidats à la recherche d'un emploi comme pour les recruteurs, aborder la question du handicap est assez délicat. Pour la personne handicapée, il n'y a pas d'obligation à mentionner son handicap dans son CV ou sa lettre de motivation. Elle reste entièrement libre de le faire. Pour le recruteur, il peut interroger le candidat sur l’aménagement de poste par exemple, ou lui demander de préciser son handicap ; il aura cependant tout intérêt à se comporter comme avec tout autre candidat, pour éviter une éventuelle déstabilisation.
Les aides à l'entreprise pour le recrutement de personnes handicapées
Les entreprises qui recrutent des personnes handicapées peuvent bénéficier de différentes aides de l’Agefiph. On peut citer notamment les aides au contrat d'apprentissage ou de professionnalisation, l'aide à l'insertion professionnelle, l'aide aux emplois d'avenir, l'aide au tutorat, l'aide au maintien dans l'emploi des personnes handicapées se trouvant en fin de carrière ou encore la reconnaissance de lourdeur de l'handicap.
Ces aides financières versées sous forme de subventions s'ajoutent aux aides de droit commun. Il est possible que celles-ci soient assorties d'aides destinées directement aux personnes souffrant d'un handicap.
Enfin, il faut savoir que chaque année, l’employeur doit remplir la Déclaration obligatoire des travailleurs handicapés (DOETH), document précisant le nombre de personnes en situation de handicap au sein de son entreprise.
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